★★★★☆ Mon dernier continent • Midge Raymond

Après une quasi déception et une lecture mitigée, j’ai le plaisir de vous annoncer que ce livre remporte mon vote pour le mois d’août et dernière sélection « Prix des Lecteurs 2018 ». J’ai adoré ce récit et je vous invite vivement à le découvrir. Une lecture qui sort de l’ordinaire et qui est très bien écrite.

╰☆ Résumé ☆╮

Deb et Keller se retrouvent chaque année au cœur des eaux froides de l’Antarctique pour étudier les manchots empereurs et les Adélie. Dans ce bout du monde entouré de glaciers et d’icebergs, ils oublient pour un temps les chagrins de leurs vies. Mais l’Antarctique, comme leur amour, est fragile et menacé.
Une nouvelle saison commence. Au moment de lever l’ancre, Keller n’est pas à bord du Cormoran, le bateau qui doit les conduire à la station de recherches. Peu après, le Cormoran reçoit un signal de détresse d’un paquebot de croisière prisonnier des glaces… Un voyage inoubliable aux confins du continent blanc, territoire à la beauté âpre où le moindre faux pas peut se révéler tragique. Un souffle différent, vif, immédiat. Midge Raymond est incroyablement douée.

✿ Mon avis ✿

L’histoire du Titanic restera à jamais graver dans nos esprits. Un bateau aussi grand qu’un building, un iceberg qui conduit à sa perte et des milliers de morts, coincés à jamais dans les eaux glacées… Cette image est horrible. Dans les premières pages de ce roman, l’auteur nous dépeint une histoire similaire. Celle du paquebot Australis dont les victimes se sont comptées par milliers aussi au sud du monde, lorsque le bateau a coulé en Antarctique.

Pourtant, cette histoire n’est pas à proprement parler celle du naufrage d’un bateau. Il s’agit avant tout d’un destin de femme, celui de Deb, une scientifique passionnée de manchots, et de sa volonté à vouloir les préserver du sombre destin que le monde, et surtout, les touristes leur réservent.

Un roman particulier tant dans sa forme que dans son contenu puisque rares sont les ouvrages qui se déroulent tant un froid polaire tel que celui décrit dans ce récit-ci. Par ailleurs, l’auteur s’amuse à conserver son suspense en faisant balader son lecteur à travers le temps et les lieux. En effet, chaque chapitre se déroule à un moment clé de la vie de Deb, en Antarctique ou ailleurs. Les événements ne sont pas chronologiques ce qui nous permet de grappiller des pièces de puzzle de sa vie par ci par là jusqu’à en avoir une image complète qu’à la toute fin.

Une originalité maîtrisée via la plume qui vient de pair avec les sujets bouillants que Midge Raymond aborde : la préservation des lieux rarement fréquentés des hommes, la sauvegarde de la faune locale, le réchauffement climatique, l’amour des animaux et le besoin de les laisser vivre leur vies dans leur habitat naturel, sans que l’hommes n’interfère à leur développement… Le tout soigneusement dispersé entre les pages de ce puissant récit qui embarque le lecteur dans des contrées presque inexplorées. Le froid, la glace, les manchots, la vie sur un bout de banquise pendant des mois à compter les pingouins… une immersion totale qui vous prendra aux tripes !

Un excellent roman que je peux que vous recommander. En été, cette lecture va vous dépayser en moins de 2 pages. Sans oublier la romance entre Deb et cet autre chercheur qu’elle ne croise que quelques fois par an, lors de leur recherches communes dans ces eaux. Keller est un homme, un vrai et on vit avec lui ce besoin de s’éloigner du quotidien pour trouver quelque chose « de plus », une nouvelle volonté de vivre sur ce dernier continent.

Mon choix sans hésiter parmi la sélection du prix des lecteurs du mois d’août. J’ai été captivée par l’histoire, par les thèmes et par les messages que Midge Raymond veut nous transmettre ! 4.5/5 ❤

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CHRONIQUE #420 – Juillet 2018